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DECLARATION CGT AU COMITÉ DE GROUPE

  • 24 juin
  • 6 min de lecture

Trouvez ci-dessous la déclaration préalable de notre organisation syndicale CGT lue en au comité de groupe Spie France le 24 Juin 2025.



Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

 

La délégation CGT tient à faire part de sa déclaration à l’ouverture de ce Comité de Groupe en intervenant pour aborder plusieurs sujets fondamentaux qui, selon nous, sont au cœur du bien-être des salarié.es et de la performance durable du groupe Spie France. Nous souhaitons revenir sur des enjeux clés qui, tous, sont indissociables de la qualité de vie au travail et de la reconnaissance des efforts fournis par les équipes.

 

Tout d’abord, nous rappelons que cette instance a vocation à permettre un dialogue social loyal, transparent et respectueux. Elle doit être un lieu de partage sincère d’informations économiques et sociales sur l’ensemble du périmètre du groupe, et non une simple formalité légale. Nous demandons que ce Comité de Groupe ne soit pas seulement une instance d’enregistrement mais devienne un véritable espace de dialogue, de propositions et de co-construction dans l’intérêt des salarié.es et de celui du groupe Spie France.

 

Nous rappelons également que l’accord sur le fonctionnement du comité de groupe article IV.3 stipules que l’ordre du jour est communiqué au moins quinze jours avant la réunion ainsi que les documents qui seront examinés au cours de la réunion. Or nous avons reçu le document Secafi moins d’une semaine avant la réunion.

 

1. La Sécurité et la Santé au Travail : Un impératif de protection

La question de la sécurité et de la santé au travail reste une priorité pour la CGT. Nous n’acceptons pas qu’au seul but de présenter des chiffres plus positifs du nombre d’accident que la politique actuelle dans l’entreprise est de tricher en mettant la pression auprès des salariés afin que les accidents du travail ne soient pas déclaré et transformé en « payé à la maison ». La conséquence est que les statistiques sont faussés et que selon la pyramide de Bird c’est le risque des morts sur nos chantiers qui augmente.

Nous déplorons une certaine culture du « chiffre avant la sécurité », où les exigences de rentabilité passent trop souvent avant celles de la protection des salarié.es.

Pour notre délégation CGT, aucune performance ne peut justifier de mettre en danger la santé ou la vie d’un·e salarié·e.

Les risques psychosociaux constituent un sujet de plus en plus préoccupant. Le stress, la surcharge de travail, le harcèlement moral et la pression sur les objectifs créent un environnement toxique qui affecte gravement la santé mentale et physique des salarié.es.

Les arrêts maladie et maladie professionnelles liés à des pathologies psychosociales sont en constante augmentation dans le pays et témoignent de l’absence de gestion sérieuse et efficace de ce phénomène.

 

Nous constatons :

  • Des procédures de sécurité non respectées ou mal appliquées ainsi que des informations inexistantes ou insuffisantes ;

  • Des alertes sécurité qui ne sont pas traitées avec la réactivité nécessaire ;

·        Des charges de travail démesurées, avec des délais toujours plus serrés, des objectifs irréalistes, et une pression incessante pour "faire plus avec moins". Charges de travail qui engendrent stress, épuisement psychologique ou physique et accidents ;

·        Un management autoritaire et déshumanisé, qui ne prend pas en compte les besoins des équipes et impose une rigidité qui empêche toute flexibilité nécessaire pour gérer les situations de stress ;

·        Un manque de reconnaissance du travail accompli, générant un sentiment d’injustice et de frustration parmi les salarié.es ;

·        Le manque de soutien des responsables hiérarchiques, qui ne savent pas ou ne veulent pas détecter les signes de souffrance au travail ;

·        Les risques de harcèlement moral et de discrimination, qui touchent l’ensemble des salarié.es sans distinctions.

La CGT revendique une politique de prévention des RPS qui inclut des formations pour tous les salarié.es du groupe, des dispositifs de soutien psychologique accessibles à tous, une révision des charges de travail, et un dialogue ouvert pour identifier et traiter les causes profondes de ces souffrances. Les conditions de travail doivent être réorganisées pour permettre un équilibre entre performance et bien-être des salarié.es.

Il est primordial d’instaurer un dialogue social véritable, permettant aux représentants du personnel de participer activement à l’élaboration des politiques de prévention, et d’avoir une vision claire des actions engagées par l’entreprise.

 

2. Les salaires : Un manque de reconnaissance financière

Nous vous alertons une nouvelle fois sur la question des salaires, qui reste, pour l’ensemble des salarié.es, une source majeure de mécontentement et d’injustice (rapport Secafi décembre 2024).

 

Malgré des résultats financiers qui continuent d’être largement positifs voir olympiques comme cela a été publié et une hausse des dividendes versés aux actionnaires, force est de constater que les salaires n’ont pas suivi la même tendance. Nous constatons un réel manque de reconnaissance des personnes ayant de l’ancienneté entre 10 et 15 ans voir plus par la non-requalification de leur niveau ainsi qu’un irrespect à l’embauche en ne considérant pas les diplômes et qualifications des salariés.

Cela nous interroge fortement sur la répartition des richesses créées par les salarié.es, qui sont les premiers contributeurs à la performance du groupe.

La CGT dénonce une politique salariale inéquitable et insuffisante, qui nourrit la colère et le découragement des salarié.es et exige une augmentation générale des salaires, afin de garantir un pouvoir d'achat décent à l'ensemble des salarié.es, et ce, à la hauteur de leur contribution au succès du groupe.

Il est impératif que cette question soit traitée de manière juste et équitable, sans distinction entre les catégories de salarié.es, et que des discussions sérieuses soient engagées pour une répartition plus équitable des bénéfices.

Nous rappelons que les politiques de rémunération ne peuvent continuer à favoriser les actionnaires et les hauts dirigeants au détriment des salarié.es. C’est une question de justice, de reconnaissance, mais aussi de performance durable du groupe.

Nous attendons des actes concrets et des réponses immédiates aux attentes légitimes des salarié.es.

 

3. La formation professionnelle : un droit fondamental pour tous les salarié.es

La délégation CGT souhaite attirer aujourd’hui l’attention de la direction sur ce point fondamental pour l’avenir des salarié.es du groupe.

Dans un environnement en constante évolution, marqué par la digitalisation, les transformations des métiers et la nécessité d’adaptation aux nouvelles technologies, la formation doit être un levier central pour garantir à chaque salarié·e une employabilité durable et des opportunités de développement personnel et professionnel.

Beaucoup de salarié.es se voient souvent privés de réelles opportunités de développement de compétences. Cela crée des inégalités flagrantes et génère un sentiment d’injustice parmi les salarié.es.

 

Nous considérons que la formation professionnelle est un levier pour construire un groupe solide, compétitif et humain. Elle ne doit pas être une variable d’ajustement budgétaire, mais un investissement stratégique pour l’avenir des salarié.es et du groupe. Nous insistons pour que la direction prenne des engagements clairs sur ce sujet, et qu’elle mette en œuvre une politique de formation digne de ce nom et indépendante des formations dites obligatoires.

Nous sommes à votre disposition pour engager un véritable dialogue sur ce sujet essentiel pour l’avenir du groupe et de ses salarié.es.

La CGT revendique une formation accessible à tous les salarié.es, quel que soit leur poste, avec des plans de formation réguliers et adaptés aux besoins réels du marché et de l’évolution des métiers. Nous exigeons aussi que la formation continue devienne un droit réel et pérenne, afin de développer les compétences et garantir l’employabilité de tous au long de leur carrière.

 

Conclusion

Nous, à la CGT, croyons qu’un groupe fort est un groupe qui prend soin de ses salarié.es. Cela passe par des actions concrètes sur tous les aspects que nous avons abordés.

La reconnaissance est un enjeu essentiel pour le moral des équipes et la performance durable du groupe. Sans reconnaissance, il n’y a pas de motivation ni de loyauté durable.

La CGT appelle donc la direction à revoir sa politique de reconnaissance, tant sur le plan financier que moral, et à placer les salarié.es au cœur de la stratégie de développement de l’entreprise.

 

Il est temps de passer à l’action. Nous appelons la direction à ouvrir des discussions sérieuses, à prendre des engagements clairs, et à mettre en place des mesures tangibles et efficaces pour améliorer les conditions de travail et le bien-être de toutes et tous.

 

Fin de la déclaration.

 

Pour la délégation CGT au comité de groupe Spie France

 

A annexer au Procès-verbal de la réunion ordinaire du comité de groupe de ce jour.



 
 
 

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